jeudi 8 avril 2010

Atelier : Ecoconstruire en Biovallée


Bilan Atelier Auto-Ecoconstruction animé par Marie Chabert

Vieillir à la Campagne :

En France, la disparition progressive des hospices a fait place à des politiques publiques favorisant le maintien à domicile et reculant le plus tard possible le recours à l’hébergement collectif. L’État a en partie délégué ces politiques publiques aux associations, qui avaient initié la critique des hospices et dont certaines ont pu développer des expériences innovantes dans le domaine de la prise en charge de la vieillesse (maintien de la stabilité de l’environnement du sujet, implication de la médecine libérale et des familles, hébergement en unités de petites tailles et insérées dans le quartier, etc.). Pour autant, ces expériences ne remettent pas fondamentalement en cause les représentations sociales de la vieillesse, qui reste structurée par l’opposition entre séniors (jeunes-vieux) et « dépendants » (vieux-vieux) ; par le renoncement à
la capacité de décider pour soi-même (hétéronomie) et le retrait inéluctable de l’espace public.
C’est encore au sein du milieu associatif, qu’émergent aujourd’hui des projets plus radicaux d’habitat communautaire, fondés sur une autre philosophie de la vieillesse. Le projet de maison des Babayagas de Montreuil est l’un de ces projets, qui est investigué dans le cadre de notre
recherche. Ce dernier s’appuie sur des principes tels que l’autogestion de la structure d’hébergement collectif, l’implication citoyenne des résidents dans l’espace public et le caractère écologique de l’habitat, qui laissent penser que l’invisibilité (retrait du monde) et l’immobilité (abandon du futur) traditionnellement attachés à la définition en extériorité du vieillir sont ici sérieusement mises à mal. Un nouvel espace de solidarité est ainsi invoqué, qui pourra paraître très large (solidarité intergénérationnelle et avec les générations futures) ou très restreint (la maison est fondée par et pour des femmes issues de réseaux militants).
La recherche pose diverses questions. La première est celle de l’« utopie » que constitue ce type de projet encore balbutiant en France ; le détour par l’Allemagne, où les projets d’habitat communautaire impliquant des personnes âgées sont beaucoup plus fréquents, peut s’avérer fécond, afin d’évaluer les facteurs sociétaux favorisant l’institutionnalisation de ce mode d’habitat. La deuxième question est celle du type de « solidarité » au fondement d’un tel projet ; il ne s’agit plus ici de solidarité redistributive chère à l’État providence, mais d’une solidarité réciprocitaire proche des conceptions de l’économie solidaire, qui est née dans le champ de l’insertion sociale et professionnelle et qui a encore peu investi le champ de la vieillesse. La troisième question est évidemment celle de la capacité de ce type de projet à favoriser un « mieux vieillir » par rapport aux structures classiques d’hébergement collectif de personnes âgées.
Pauvreté, précarité et politiques de l'habitat La pauvreté et la précarité ne cessent d’augmenter dans notre pays. En mai 1990, la Loi Besson instituait le droit au logement et demandait à l'Etat et aux Départements de mettre en oeuvre conjointement des Plans
Départementaux d’Action en faveur du Logement des Défavorisés. L’hiver 1993, l’Abbé Pierre lancait, 40 ans après, un nouvel appel pour plus de solidarité et demandait aux Maires de signer une charte pour une politique du logement en faveur des sans-abri et des mal logés.
Y aurait-il un hiatus entre les textes et la réalité, entre les plans départementaux et les politiques communales ?
Q’en est-il donc des dispositifs mis en place pour loger ceux qui n’ont pas ou peu de moyens ?
Où les pauvres ont-ils le droit d’habiter ? Quelle place notre société leur donne-t-elle dans la ville ?
Entre la cité d’urgence, le CHRS, le logement dit adapté, l’ancien insalubre et la gamme de logements HLM inaccessible aux RMIstes, que pouvons-nous proposer ?
Quelle réponse donnons-nous au moment où s’établissent des Contrats de Ville ayant pour but de lutter contre toutes les formes d’exclusion, notamment par le logement ?
Aujourd’hui, les outils et les financements existent, même s’il peuvent être améliorés ; alors, d’où vient cette incapacité encore manifeste, malgré les efforts poursuivis, à apporter une réponse satisfaisante au logement des
plus démunis ?
Si toutes ces questions ne recevront pas réponse dans cet Atelier, du moins seront abordées et illustrées, par des témoignages divers, les problématiques du moment.
Habitats groupés ...
Favoriser les échanges, partager des compétences… Tel est le principe de l’habitat groupé ! Conçu par un groupe de personnes animé par un même projet, une même énergie, la convivialité et la solidarité sont très présentes.
Adapté à la ville comme à la campagne
Cette forme d’habitat, très répandue dans les pays du Nord, commence à apparaître en France. L’habitat groupé permet à chacun de vivre dans son espace privé, tout en partageant des espaces (buanderie, salle commune…), pour plus de convivialité et afin de mutualiser les moyens.
Un concept bien différent des communautés d’antan où le manque d’organisation et d’intimité faisait souvent défaut.
Les démarches
Yvette expose tous les conseils pour réussir un tel projet. Comment le lancer, créer un groupe qui fonctionne et qui dure, rédiger une charte, concevoir un ensemble urbain écologique où espaces communs et privés s’intègrent harmonieusement, choisir un statut juridique…passionnée par l’architecture et le dessin, est architecte d’intérieur. Apôtre de la simplicité volontaire et de l’habitat économe, il vit depuis 25 ans en habitat groupé. Un mode de vie qu’elle connait, qu’il apprécie, et qu’il souhaite faire partager.
Commentaires : En effet, il n'est pas interdit de rêver, au contraire. Il y a le talent de transmettre l'envie de retrouver le lien social, la solidarité et l'entraide dans le voisinage. Côte pratique c'est plus sommaire et il y a une tendance à confondre la typologie architecturale 'Habitat groupé', qui se présente comme une alternative au lotissement, et le concept de vie de l'habitat groupé qui couvre des situations bien plus différentes. Le conseil des urbanistes sensibles aux questions de l'environnement va vers la densité de nos villes. Vivre heureux dans un habitat groupé à la campagne ou loin des centres et lieux de travail, crée des problèmes de plus en plus sérieux au niveau des déplacements et les charges qui vont avec pour les foyers. Plus facile en d'un immeuble "citadin" ? Pourtant les pays qui ont fait de l'habitat groupé en autopromotion une pratique courante, l'ont fait essentiellement dans les villes.
Un autre point sensible : le taux d'échec des initiatives. Ceux qui connaissent le domaine en savent quelque chose. 1 projet sur 20 au plus se réalise. Témoignages précieux avec ses conseils sur l'organisation du groupe, les mauvaises surprises à éviter et montre quelques pistes dans le domaine juridique. Mais le problème de passer d'un groupe d'amis enthousiastes à un maître d'ouvrage collectif qui doit répondre à une multitude d'obligations, me semble ne pas avoir été évoqué de manière suffisante.
« Construire est une entreprise complexe et encore d'avantage s'il s'agit d'un immeuble ou d'un chantier collectifs. Des compétences limitées ou mal évaluées, les aspects matériels négligés et manque de rigueur dans la méthode sont régulièrement à l'origine des abandons et dissolution des groupes. Des amitiés de longue date ont été détruites par manque de transparence ou à cause d'une étude de faisabilité approximative voir inexistante. Rêver c'est une bonne chose, la maîtrise de la dynamique de groupe est fortement conseillé et fait partie de l'aventure humaine de l'habitat groupé. Mais il faut se donner les moyens techniques et financiers qui sont indispensables pour réaliser ce rêve et d'aller jusqu'au bout de l'aventure ».
Protéger les terres agricoles
Règles d'urbanisation en montagne et protection des terres agricoles
L'article L 145-3 du code de l'urbanisme, issu de la loi du 9 janvier 1985, prévoit que le PLU doit « préserver les terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles, pastorales et forestières », ainsi que les « espaces caractéristiques du patrimoine naturel et culturel montagnard ». La nécessité de préserver ces terres est appréciée au regard de leur rôle, de leur place dans les systèmes d'exploitation locaux et de leur situation par rapport au siège de l'exploitation, leur relief, leur pente et exposition. L'urbanisation doit se faire en continuité avec les bourgs, villages et hameaux existants, ou depuis la loi du 2 juillet 2003 avec les groupes de constructions traditionnelles ou d'habitations existantes. La préservation des terres agricoles suppose, en outre, en application de l'article R 123-7 du code de l'urbanisme, que soient exclusivement autorisées, dans ces espaces, des constructions nécessaires aux activités agricoles. L'article R 123-7 du code de l'urbanisme dispose ainsi que « Les zones agricoles sont dites "zones A". Peuvent être classés en zone agricole les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres
agricoles.
Les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif et à l'exploitation agricole sont seules autorisées en zone A. Est également autorisé, en application du
2º de l'article R. 123-12, le changement de destination des bâtiments agricoles identifiés dans les documents graphiques du règlement. ».
L'implantation des bâtiments agricoles en zone agricole n'est d'ailleurs pas soumise au respect général de l'obligation d'urbanisation en continuité.
Bétonner les terres fertiles : Certains estiment même que l’étalement urbain devrait être identifié comme une menace de premier ordre à la sécurité et à l’autosuffisance alimentaire locale. À une époque où les experts internationaux prédisent des événements climatiques extrêmes en raison des changements climatiques, des efforts de protection des terres agricoles devraient être mis de l’avant en tant que mesure de sécurité publique
Le temps de la Souveraineté Alimentaire est arrivé !
Devant les perspectives d’augmentation de la population mondiale jusqu’en 2050 et face à la nécessité d’affronter les changements climatiques, le monde devra produire plus d’aliments dans les années qui viennent. Les consommateurs du monde entier ont vu les prix des denrées alimentaires de base augmenter d’une façon dramatique ces derniers mois, entraînant de grandes difficultés particulièrement au sein des communautés les plus pauvres. En un an, le prix du blé a doublé et celui du maïs a augmenté de 50%.
Il faut réaliser l’ampleur du gaspillage que représente l’expansion du périmètre des villes, petites et grandes, vers la zone agricole. L’expansion sans cesse plus grande des villes est un phénomène généralisé. La propension à s’établir en périphérie des villes a donnée lieu à un très haut niveau d’étalement urbain. Le développement de l’industrie et des centres commerciaux à la périphérie des villes emprunte une dynamique comparable. Ce phénomène est amplifié par le régime fiscal des municipalités qui repose largement sur la taxe foncière. Le territoire agricole est un bien collectif et il doit être protégé, dans l’intérêt de toutes et de tous. De quelle manière la disparition des terres agricoles bonifie-t-elle, à long terme, la qualité de vie des citadins ? Et faute de terres pour produire nos aliments ici, comment les milliers de kilomètres parcourus par des produits en provenance des quatre coins de la planète participent-ils à l’effort de réduction des gaz à effet de serre ? »
En protégeant le territoire agricole, c’est la vitalité de toute la Vallée de La Drome de Livron à Lus (la Croix Haute), de la Motte ( Chalancon) à Loriol qu’on défend et sa capacité de voir à sa propre sécurité alimentaire. Voilà sans doute pourquoi la très vaste majorité des Drômois soutiennent que les Collectivités locales devrait protéger davantage les zones cultivables et sont d’avis que les grandes infrastructures devraient épargner les terres agricoles. Yourtes
Yourtes, tipis et cabanes dans les arbres : droit de l’urbanisme applicable.
Au regard de la réglementation applicable en matière de camping, les Yourtes, ou tipis, peuvent être assimilées à des tentes, si elles sont non équipées et à des habitations légères de loisirs (HLL) si elles comportent des équipements intérieurs, tels que des blocs cuisine ou sanitaires. Dans un cas comme dans l’autre, ces hébergements sont strictement réglementés par le Code de l’urbanisme. Les tentes peuvent être installées soit dans les terrains de camping aménagés, soit sur parcelle individuelle avec l’accord de celui qui a la jouissance du terrain, dans les conditions prévues par les articles R. 111-41 et suivants du Code de l’urbanisme. Les HLL peuvent être implantées dans les terrains de campings, les parcs résidentiels de loisirs, certains villages de vacances ou encore dans certaines dépendances des maisons familiales de vacances. Les cabanes dans les arbres sont aussi éligibles au régime juridique des HLL. Dans ce cadre, ces installations d’une surface hors oeuvre nette inférieure (SHON) à 35 m² sont dispensées de formalité. En revanche si elles présentent une SHON supérieure, une déclaration préalable est exigée. En dehors des quatre lieux d’implantations susvisés (terrains de campings, parcs résidentiels de loisirs, certains villages de vacances, certaines dépendances des maisons familiales de vacances), ces constructions sont soumises au droit commun des constructions, c’est-à-dire : déclaration préalable entre 2 et 20 m² de surface hors oeuvre brut (SHOB) et permis de construire au-dessus de 20 m² de SHOB, conformément aux dispositions des articles R. 421-1, R. 421-2 et R. 421-9 du Code de l’urbanisme.
Des yourtes autorisées à rester sur des terrains non constructibles
Il y a environ trois ans, quatre familles vivant dans des yourtes ont élu domicile sur des terrains non constructibles de la commune de Bussière-Boffy (Haute-Vienne). Le maire, qui assure qu'il n'a rien contre ce type d'habitat, livre sa version de l'affaire...
"Je n'ai rien contre les yourtes", nous assure M. Barrière, maire de Bussière-Boffy (Haute-Vienne). Le problème relèverait plutôt d'une infraction au code de l'urbanisme puisque apparemment "ces personnes occupent, depuis trois ans pour certains, des terrains inconstructibles. Et ils les occupent à l'année, il ne s'agit donc pas d'habitations légères de loisir". Ce que dit la loi, c'est qu'au bout de trois ans, si une installation est déclarée et qu'on ne lui demande rien, il est alors trop tard pour faire marche arrière. Dans le cas de la commune de Bussière-Boffy, le maire rappelle avoir écrit aux "occupants clandestins" en les invitant à régulariser leur situation. Passé un délai administratif de deux mois, il les a convoqué à sa Mairie début avril. Un compromis a été trouvé pour les quatre yourtes installées depuis trois ans, et qui mesurent toutes moins de 35 mètres : elles sont finalement autorisées à rester. Une cinquième yourte, arrivée plus récemment et mesurant 50 mètres, reste sans solution.
Témoignages.
« On chasse les tentes dans les centres-villes, les caravanes des gens du voyage en banlieue et maintenant les logements alternatifs dans les campagnes. La lutte contre la cabanisation, désormais, touche tous les lieux. La crise du logement s’est exportée dans les zones rurales, où l’habitat hors normes s’est développé. La cabanisation concerne une palette très large de population, de ceux qui n’ont pas les moyens de se loger ailleurs à ceux qui ont fait le choix de ce mode de vie. Ces habitats peuvent être des maisons en paille, des caravanes, des tipis, des yourtes. On en trouve surtout dans les régions rurales comme l’Ardèche, les Cévennes, la Bretagne, les Pyrénées, le Languedoc. Il existe un réseau développé, et jeune, d’entraide pour construire ces logements. Evidemment, c’est hors permis de construire, donc illégal. Même si l’objectif officiel des arrêtés préfectoraux de « lutte contre la cabanisation » est d’éviter les risques pour l’environnement ou l’hygiène, le but reste de faire disparaître ce qui fait tâche dans le décor. Il faut rappeler que dans tous les pays du monde, les villes se sont « autoconstruites » sans permis de construire. Y compris en France. »
Clément, constructeur d’habitat alternatif dans l’Ariège. « Près de 10 000 personnes vivraient comme ça dans l’Ariège. Mais la lutte contre la cabanisation s’est accrue. Les pouvoirs publics usent de moyens détournés pour faire pression sur ces populations : ils débarquent, mettent des procès verbaux, des amendes et obligent les gens à partir. Notre objectif est de faire reconnaître cette forme d’habitat. Ces gens participent à l’économie locale, ils font les marchés. Un village dans les Cévennes a pratiquement été repeuplé comme ça. L’école allait fermer, maintenant, deux classes fonctionnent. »
Marcel, association Ma Cabane. « Les personnes qui pensaient pouvoir vivre tranquillement dans les interstices de l’urbanisation et de la loi se trompaient. Dans certains villages, ceux qui habitent dans ces cabanes sont convoqués par les policiers, interrogés avec relevés d’empreintes digitales. La plupart du temps, ils résistent mais parfois, ils craquent et s’en vont. L’argument du respect de l’environnement est discutable puisque la construction d’une cabane occasionne une pollution dix fois moins importante que celle provoquée par les bulldozers pour construire des lotissements. Une cabane, de plus, vous pouvez la démonter et remettre les lieux en l’état. Ce que l’on demande, c’est que ce genre de construction soient possibles. Certains maires sont d’accord. »
Béatrice. « En Bretagne, la construction de petites maisons en terre et argile, assez proche de l’habitat troglodyte, a été contestée. Certains riverains, qui se sont endettés lourdement pour acquérir une maison en parpaing, ne voient pas d’un très bon oeil l’arrivée de ces voisins qui se logent confortablement à bas coût. Tant qu’ils vivent dans des zones rurales reculées, on les laisse plus ou moins tranquilles. Mais dès qu’ils occupent une zone plus touristique, avec des intérêts fonciers et économiques forts, ils deviennent gênants. Les municipalités sont capables de donner un droit dérogatoire à des terrains pour le tourisme. Elles ne le font pas pour ces gens-là. »
BioVallée®

Biovallée, marque déposée il y a quelques années par la CCVD, comme écovallée. Stratégie commune affichée en 2006 par Thierry GEFFRAY et Jean SERRET, présidents respectifs de la CCD CCVD : faire de la vallée de la Drôme un territoire de référence en matière de développement humain durable, une vallée du vivant : préservation et valorisation des bioressources (eau terre soleil, air et biomasse dont les produits issus de l'agriculture biologique, le bois ...)
Premier pas fin 2006 : candidature acceptée à l'appel à projet pôle d'excellence rurale de l'état : 2 filières soutenues : transformation des plantes bio, éco-construction.
Deuxième pas en janvier 2008 : acceptation par la région d'une lettre
d'intention pour faire partie des 7 ou 8 grands projets Rhône-Alpes. (Programmes de soutien à des actions de développement innovantes, reproductibles et exemplaires au delà de la région)
Après une pause électorale et avec une demande d'accélération du calendrier de la part de Didier Jouve : dépôt d'une candidature définitive pour 5 Millions d'euros d'aide en octobre 2008 puis mars 2009.
Nous rentrons donc dans la phase de construction d'un programme d'actions avec la région selon 3 axes : - construire un éco-territoire de référence en matière de développement durable "un Fribourg rural" - valoriser les bioressources et développer les éco-activités - faire un territoire école avec des formation et des recherches sur le
développement durable

Au delà des actions qui seraient financées par la région, l'enjeu principal est de faire converger l'ensemble des politiques des collectivités locales
(communes, intercommunalités, département, région) et les actions des entreprises, et de la société civile vers plus de développement durable.
Vaste programme dans lequel les projets portés par certains d'entre nous
devraient avoir toute leur place.
Jean Claude Schrick mène plusieurs expériences de construction sur différends terrains dans la Drôme. Des habitats pour SDF en terrains boisé sur Aoust, la réhabilitation d’ un lieu en habitats partagés sur Saint Sauveur en Diois et d’ autres projets. Son idée force est qu’il faut faire son projet et oublier un peu les complications techniques et administratives paralysantes voire exténuantes.
Habitat individul et mitage :
Aujourd’hui, le thème de la nécessaire densification des agglomérations urbaines, petites ou grandes, et corrélativement celui de la dénonciation des dégâts engendrés par le mitage des territoires, font l’unanimité parmi les habitantes et habitants. Beaucoup de pédagogie reste cependant à faire auprès des particuliers aculturés qui sont souvent demandeurs de maisons individuelles isolées, et auprès des maires qui sont confrontés à cette demande. Ces derniers, soit qu’ils ne sont pas assez sensibilisés à ces enjeux, soit qu’ils ne disposent pas, notamment dans les petites villes, des services et des compétences internes, ne savent pas toujours répondre à la demande autrement que par le réflexe du pavillonnaire.
En France en 2006, 420 000 logements ont été construits dont 230 000 logements individuels (+ de 25% de ceux-ci en lotissement). Seulement 20 % de logements individuels sont groupés, tout le reste ressortant du secteur diffus (record européen). La maison individuelle a consommé à elle seule 97,50% du foncier affecté au logement neuf, soit une moyenne de 900 m² par logement pour l’individuel et 30 m² par logement pour le collectif.
La demande de logements individuels est une réalité à laquelle l’élu a été, est, ou sera confronté. Les choix et décisions doivent concilier les attentes, la vie sociale et la croissance harmonieuse des territoires. Les conséquences d’options maladroites peuvent être lourdes et n’apparaître qu’à long terme, mais l’expérience aide à anticiper. La tentation d’une réponse rapide et globale au besoin de logements incite parfois à sortir de l’agglomération quand d’autres solutions existent plus près du centre. Or, la multiplication de la maison individuelle et des zones pavillonnaires, qui sont particulièrement gourmandes en foncier, pose à plus ou moins long terme un problème de pénurie de terrains. Par le mitage du paysage et l’affaiblissement des centre-villes, cette multiplication porte atteinte à l’attractivité des territoires. Au-delà de la seule qualité environnementale des constructions, elle est contraire au principe du développement durable par ses lourdes conséquences sur l’environnement, sur les consommations énergétiques, notamment à travers les transports.
De multiples questions se posent
Comment répondre à la demande d’habitat dans ma commune ? Comment concilier les modes de vie et les aspirations de chacun avec l’intérêt de tous ? En particulier, comment économiser l’espace en préservant l’intimité de chacun ? Où construire ? Comment éviter le gaspillage des terres ? Comment préserver le paysage ? Quels coûts d’entretien ? Quelles infrastructures et quels services ? Quels modes de déplacement ? Quelles énergies ?
Tout projet est original et il est impératif d’examiner les possibilités qui s’offrent pour répondre aux besoins et d’améliorer ainsi la qualité de la prise de décision politique, en fonction des opportunités conjoncturelles, chronologiques tout en préservant les évolutions possibles. Il s’agit de penser à l’évolution globale du territoire.
Partir du centre et utiliser d’abord le tissu urbain existant.
Il n’existe pas de bonne solution standard et la recherche d’une solution adaptée doit respecter un ordre logique : toujours explorer les possibilités offertes au centre-ville puis dans son prolongement immédiat, avant d’envisager des solutions plus éloignées. C’est dans cet ordre que les élus doivent pouvoir identifier les solutions disponibles et choisir en fonction de la situation concrète et spécifique de leur agglomération (besoins immédiats, possibilités d’implantation, besoins à moyen et long terme…).
Construire écologique ? Qu'est-ce qu'une maison écologique ?
Construire ou rénover une maison a un coût. Pas seulement financier mais aussi en termes d’environnement et de consommation d’énergie. Pourtant, les solutions pour avoir un logement plus en phase avec la nature ne manquent pas. La construction ou la rénovation un bâtiment, quelle que soit sa taille, est une opération qui va induire de nombreuses pollutions. A titre d’exemple, le secteur du bâtiment rejette 25% des gaz à effets de serre. Concernant la consommation d’énergie, la situation n’est pas plus brillante. "La contribution du secteur du bâtiment représente 45% de la consommation d’énergie en France.
Les particuliers ne sont pas en reste. La consommation en eau par personne est ainsi passée de 7 à 150 litres en un siècle tandis que la masse des déchets ménagers atteint désormais les 25 millions de tonnes par an. Ces derniers s’ajoutant aux 30 millions de tonnes de déchets de chantier. Sans oublier l’aspect sanitaire : qualité de l’air, problème de l’amiante, composés volatiles dans les peintures, radon et monoxyde de carbone, "qui causent 100 et 300 décès par an".
Les Français semblent pourtant avoir pris conscience de l’ampleur du phénomène. L’ADEME publie : 98% des personnes interrogées plébiscitent le développement des énergies renouvelables. Pour 80% d’entres-elles, il s’agit d’énergies de l’avenir.
Les pouvoirs publics ont également pris la mesure de la question à travers deux projets de loi récents : le plan Climat 2004 et la loi ‘Orientation sur l’énergie’, l’objectif étant de faire tomber entre autres la consommation d’énergie de 50% d’ici 2008.
Comment construire ou rénover une maison qui régule mieux sa consommation d’énergie et rejette moins de gaz polluant dans l’atmosphère ? Comment réaliser un logement écologique, qui conserve les standards en matière de confort ? Des solutions qui peuvent vous aider à créer un logement ‘raisonné’ existent. De même, la maison écologique peut passer par le choix d’une énergie propre pour la chaleur ou l’électricité (éoliennes, pompes à chaleur, solaire thermique ou photovoltaïque), par des moyens de contrôles sur l’eau (équipement à bas débit, récupération de l’eau de pluie) ou des matériaux, considérés comme sains, comme le bois pour les parois ou le chanvre pour l’isolation. Dans ce cas toutefois, nous devons faire attention à ne pas confondre matériaux ‘naturels’ et matériaux ‘sains’ : "l’amiante est un matériau naturel mais il est loin d’être sain", prévient la Fédération Française du Bâtiment (FFB). Autre exemple, le lamellé-collé utilise du bois mais aussi beaucoup de colle et n’est donc pas, en soi, un matériau écologique.
La maison écologique passe également par l’architecture, notamment par le biais de l’architecture bioclimatique. De même, existent des solutions pour rafraîchir une pièce sans recourir à des climatiseurs, sans doute utiles à court terme mais particulièrement polluants .
Bref, les outils existent pour que la maison écologique devienne la norme. "D’un point de vue technologique, nous sommes dans la moyenne", assure la FFB. Et pourtant, la France est en retard. Nos voisins allemands, par exemple, ont réduit leur consommation d’énergie dans le domaine de l’habitat à 15kWh/m². Pour comparaison, l’objectif en France est de réduire notre consommation à... 50kWh/m² contre 90 aujourd’hui.
Outre-Rhin, les triples vitrages sont également utilisés pour l’isolation des fenêtres, ce qui réduit encore plus la consommation d’énergie en terme de chauffage thermique ou électrique. Pourquoi ce retard français ? "Les constructeurs sont plutôt conservateurs malgré la demande des particuliers".
Collectif Plaidoyer pour la terre

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